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Qu'est-ce qu'un produit du terroir ?
Un produit du terroir est un produit témoin de l’héritage agronomique, climatique et culturel d’une région. Ce qui est fantastique avec un produit du terroir, c’est que le voisin de parcelle va avoir un produit différent car il n’a pas le même sol ni les mêmes méthodes de culture. C’est cette diversité qui va rendre un territoire riche et résilient. Il est évident que les process industriels tuent le terroir car le but de l’industriel est d’avoir un produit le plus homogène et régulier possible.
![Armand Heitz](https://images.factuel.media/puQUBchm7ZTCsAf23W7gWeEBsSw=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/12/armand-heitz-cave.jpeg)
Tout commence sur un sol. En 60 ans, nos sols ont perdu plus de la moitié de leur matière organique. Les haies détruites ont emporté avec elles toute la biodiversité qu’elles faisaient vivre. Les forêts sont comparables à des champs en monoculture. Les réponses en vogue en ce moment pour améliorer nos sols morts et soumis aux fortes chaleurs estivales sont l’irrigation, l’apport d’engrais ou l’ombrage par panneaux solaire. Heureusement, la vigne est une plante très résistante, mais combien de temps va-t-elle résister à nos erreurs agronomiques ?
Dans les années 1960, notre gouvernement souverain et bienveillant a décidé que pour assurer la pérennité de nos vignes, il était préférable que ce soit des organismes et instituts qui contrôlent et gèrent la multiplication de nos plants de vignes. Avant 1960, le vigneron bourguignon pouvait à sa guise composer sa parcelle avec une vingtaine de cépages différents. Il pouvait gérer la production de ses plants. Quelques vignes issues de ce travail sont encore existantes de nos jours alors que les vignes bienveillantes et souveraines que nous plantons actuellement arrivent difficilement à produire pendant 20 récoltes.
Affaibli par un travail de sélection aux antipodes des règles naturelles, notre patrimoine viticole est en danger. Avons-nous réussi à garder la maîtrise sur nos vins ? À l’approche des vendanges et jusqu’à la mise en bouteille, les laboratoires vous invitent à surveiller acides, pH, sucres, anthocyanes et tannins. L’argument infaillible est que plus l’on contrôle, meilleur sera le vin. Si des analyses à la récolte venaient à ne pas être dans la norme, il ne faut pas s’en faire. Sucre, acide, tannins sont à disposition. L’important n’est pas d’être la fidèle image de son terroir. L’important est de se rapprocher au maximum d’un idéal arbitraire diffusé par une personne soi-disant influente.
La pollution normalisante s’est également attaquée...
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