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Enseigner l'Histoire dès les petites classes : un investissement pour construire l'avenir de nos enfants !
Dans le monde de l'éducation, l'enseignement de l’Histoire suscite de nombreuses discussions, tant épistémologiques que didactiques. Un récent sondage de l’institut OpinionWay, à l’initiative de la politologue Chloé Morin, a permis d'interroger 986 personnes, âgées de 16 à 24 ans, sur leurs connaissances historiques. Quand les sondeurs ont demandé en quelle année a débuté la Révolution française de 1789, 46% des jeunes nés entre 1999 et 2007, ont donné une mauvaise date ou ont choisi de ne pas se prononcer. Inquiétant, non ? Mais après tout, comment fustiger une génération qui n’aura entendu vaguement parler de la Révolution française qu’une à trois fois, tout au long des 13 années de sa scolarité obligatoire ?
Pourtant, comme l’exprime Thucydide dans la Guerre du Péloponnèse, la connaissance de l’Histoire est primordiale pour : "Voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l'avenir, du fait qu'ils mettront en jeu eux aussi des hommes, présenteront des similitudes ou des analogies."
Face aux défis de notre monde, à la résurgence de la barbarie et à la montée en puissance de la “cancel culture”, il est grand temps de repenser l’apprentissage de l’Histoire, et cela dès l’école primaire. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, cet enseignement commençait dès les classes enfantines (5-7 ans). Puis, est venu le temps des constructivistes avec, comme chef de file, Jean Piaget qui affirmait qu’un enfant ne peut accéder, ni comprendre le concept de “temps” dans toute sa globalité avant l’âge de onze ans. Ainsi, l’Histoire a disparu petit à petit des programmes de cycle 2, au profit de l’éveil, puis de la “découverte du monde”. Actuellement, il s’agit de “questionner le monde”, si tant est que le monde réponde ; c’est encore le professeur qui, jusqu’à nouvel ordre, se charge de cette prérogative ! Les programmes actuels vont du proche au lointain. L’environnement immédiat étant plus simple à comprendre que les faits plus anciens, les enseignements doivent partir de ce qui touche directement l’enfant, c’est-à-dire lui-même, sa famille, son quartier, les événements de sa vie d’écolier et les traces du passé dans sa ville, au mieux.
Pourtant, les récits et aventures du passé passionnent les petits : les Hommes préhistoriques, les rois et reines de France, les princesses, les chevaliers… Ils ont une propension à s’identifier et à s’approprier les récits, bien comprise par les éditeurs qui publient à foison documentaires, albums et romans historiques ! Mais l’école semble plus frileuse et fait moins confiance à l’intelligence et...
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