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L’enjeu pour les petites communes de la lecture publique
Après que l’on nous a asséné maints discours sur les nouvelles technologies et nous avoir incités à mettre des tablettes et des écrans interactifs dans toutes les classes, il faut aujourd’hui se résoudre l’évidence : la frénésie numérique nous prépare à des cohortes d’ignares comme le démontre Michel Desmurget, directeur de recherche à l’INSERM, dans la critique de cette « fabrique du crétin digital ».
Déjà, la Suède, pourtant à la pointe de la pédagogie numérique, a tout arrêté devant le constat de la dégringolade du niveau scolaire, qui touche particulièrement la France.
La France n’en est pas encore là mais le virage est amorcé. Tant mieux. Reste à voir maintenant ce qui sera fait concrètement.
Ce qui est sûr, c’est que cela doit nous interroger en tant qu’élus car nous avons souvent sauté dans le train du numérique sans trop toujours nous demander où cela allait nous mener.
Nul doute que les activités menées par les petites communes mènent autour du théâtre (programmation, ateliers), leurs efforts pour maintenir un service de bibliothèque, y créer des animations, l’interdiction des portables dans les centres de loisirs, leur engouement pour la Nuit de la Lecture qui devrait d’ailleurs être plus fréquente à mon goût, sont des leviers pour sortir des ornières du tout numérique, même si le chantier est gigantesque.
Mais, une piste réside aussi probablement dans le croisement des filières et des métiers, très étanches dans la fonction publique territoriale.
Comment, par exemple, créer des passerelles entre les centres de loisirs et les bibliothèques, qui, bien qu’occupant parfois des salles différentes mais dans le même bâtiment et quelquefois aux mêmes heures oeuvrent chacune de leur côté ?
À notre échelle, participer au combat pour aider à retrouver le goût de la lecture passe notamment par ce choix de la collaboration entre services, une collaboration qui peut en même temps se révéler être un moyen pour conforter la coopération et les liens entre les agents qui travaillent dans ces lieux où la transversalité n’est pas toujours au rendez-vous.
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