La police fait-elle de la provocation ?

La provocation des meneurs de cités : une récurrence devenue intolérable

N'en doutez jamais lectrices et lecteurs, la provocation, elle vient d’en face, nul ne peut même soupçonner qu'il en soit autrement. Certes, il existe ça et là des cas de  « débordement» ou de « pétage de câble » mais l’immense majorité des incidents violents sont déclenchés par les autres, ceux d’en face.

Lorsque j'étais officier des brigades de nuit dans le 93 entre 1987 et 1990, déjà et très régulièrement les effectifs de police tombaient dans des embuscades violentes. Il n'était pas rare que police secours soit appelée pour un individu inconscient au sol et à son arrivée, le « blessé » se relevait en fuyant tandis que le car et les policiers subissaient une pluie de projectiles divers lancés par des abrutis planqués tout autour.

La presse relate depuis très longtemps les évènements qui ont déclenché des émeutes, souvent il s'agit initialement d'une action policière qui provoque une infraction telle qu'un refus d'obtempérer ou une rébellion sur un contrôle d'identité mais jamais, il ne s'est agi d'une provocation. 

Voici quelques exemples :

En 2005, deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, le 27 octobre 2005, décèdent électrocutés dans l'enceinte d'un poste électrique où ils tentaient de se cacher pour échapper à un contrôle de police. La police a été accusée d'être responsable de leur mort.

Plus près de nous, je ne veux pas vous imposer une liste à la Prévert, c’est un grave accident à Villeneuve-la-Garenne, le 18 avril 2020, qui déclenche les émeutes. Un motard a heurté une portière ouverte d’un véhicule de police dans le quartier de « la Banane », comme on surnomme cette interminable barre d'immeubles courbée.

Des « témoins » dénonceront immédiatement une bavure policière, et répandront la fausse rumeur selon laquelle les policiers ont coupé la jambe du motard et qu’ils l’ont...