Agriculture

Colère des agriculteurs : le scénario noir de Rungis

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Des dizaines d’agriculteurs se sont brièvement introduits dans une zone de stockage du marché de Rungis mercredi 31 janvier. Les gardes à vue sont en train d'être levées ce jeudi matin.

Gendarmes mobiles protégeant le marché de Rungis
Gendarmes mobiles protégeant le marché de RungisChristophe Ena/AP/SIPA

La tension est montée d’un cran mercredi 31 janvier. Un total de 91 personnes ont été interpellées après une intrusion d’agriculteurs en colère dans une zone de stockage du marché de Rungis, où des dégradations ont été commises. Selon le parquet de Créteil, les 79 gardes à vue sur les 91 interpellations vont toutes être levées ce jeudi matin, indique BFMTV. Des dizaines d’agriculteurs étaient en route depuis lundi matin pour bloquer le marché international de Rungis, à l’appel de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. Le convoi a passé la nuit dans le Loiret et va faire demi-tour à la demande des autorités.

Le blocage du marché de Rungis était pourtant une ligne rouge du ministère de l’Intérieur face à la colère des agriculteurs. Gérald Darmanin avait ordonné dimanche que « le marché international de Rungis puisse continuer à fonctionner ». Selon Éric Henry, délégué national d'Alliance Police Nationale, contacté lundi par Factuel, « une compagnie de CRS » était « mobilisée aux abords du marché de Rungis » et des gendarmes mobiles avec des blindés se trouvaient « à proximité, autour de Paris ».

La première difficulté pour les forces de l’ordre réside dans l’étendue « extrêmement vaste » du site, affirme Éric Henry à Factuel. Le marché de Rungis représente « un espace de près de 234 hectares qui abrite plus de 1200 entreprises et pas moins de 13.000 employés », lit-on sur son site internet. « L’objectif c’est de sécuriser les différentes entrées pour empêcher les agriculteurs de rentrer et bloquer », explique le délégué Alliance Police. Éric Henry estime que les effectifs sont « suffisants pour y faire face ».

La crainte d’une escalade de la violence

L’autre difficulté tient aux tracteurs eux-mêmes.  « Il y a toujours plus de risques avec un véhicule de...

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