Procès de l’affaire Théo : trois à douze mois de prison avec sursis pour les policiers
Les trois policiers jugés dans l’affaire Théo ont été condamnés à des peines allant de trois à douze mois de prison avec sursis par la cour d’assises de Bobigny vendredi 19 janvier.
![Tribunal de Bobigny](https://images.factuel.media/F7itKA0qBif7ZaK0avPdMTN9CRM=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2024/01/WhatsApp%20Image%202024-01-18%20at%2016.52.55_1.jpeg)
Le verdict vient de tomber pour les trois policiers jugés dans l’affaire Théo. Le principal accusé, Marc-Antoine C., a été condamné à douze mois de prison avec sursis, cinq ans d'interdiction d'exercer sur la voie publique et cinq ans d'interdiction de port d'arme vendredi 19 janvier. Il était jugé par la cour d’assises de Bobigny pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ». Les deux autres policiers, Jérémie D. et Tony H. ont écopé de trois mois de prison avec sursis pour « violence volontaires avec circonstances aggravantes ».
Jeudi, l’avocat général, Loïc Pageot, avait requis trois ans de prison avec sursis, cinq ans d’interdiction d’exercice sur la voie publique et cinq ans d’interdiction de port d’arme contre Marc-Antoine C. Trois et six mois de prison avec sursis avaient été requis contre Tony H. et Jérémie D. La peine requise était assortie de deux ans d’interdiction d’exercer sur la voie publique et deux ans d’interdiction de port d’arme pour Jérémie D.
Le 2 février 2017, Théodore Luhaka, 22 ans, avait été victime d’une interpellation violente dans le quartier de la Rose-des-Vents, à Aulnay-sous-Bois. Lors de son arrestation, le jeune homme avait reçu un coup de matraque téléscopique à l’origine d’une plaie longitudinale du canal anal de 10 centimètres et d’une section du muscle sphinctérien. Il présente depuis une « infirmité permanente », selon une expertise médicale.
L’avocat général dénonce la « violence policière »
Lors de son réquisitoire, l’avocat général, Me Loïc Pageot, a estimé que la blessure de Théodore Luhaka n’était pas un « regrettable accident ». « Non, c'est un geste volontaire. Ce qui est regrettable, ce sont les conséquences que ce geste a entraînées », a-t-il déclaré. Loïc Pageot considère qu'il n'y a...